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Pôle Emploi : comment est-ce que l’ARE peut vous aider en période de chômage ?

Jeune femme confiante au bureau lumineux avec ordinateur

Certains demandeurs d’emploi continuent de percevoir l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) même en cas de reprise d’une activité réduite. Le cumul entre l’ARE et un salaire, pourtant limité par des règles précises, engendre des situations inattendues, comme la possibilité de prolonger la durée des droits au-delà du calcul initial.

Durant toute la période d’indemnisation, le montant versé par Pôle Emploi évolue selon les déclarations mensuelles et les revenus perçus. L’existence d’un différé d’indemnisation ou d’une suspension temporaire complique parfois l’accès à cette allocation, qui demeure pourtant le principal filet de sécurité en période de chômage.

Comprendre le rôle de l’ARE face à la perte d’emploi

Quand l’emploi s’arrête en France, c’est tout le quotidien qui vacille. L’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) intervient alors comme un soutien financier versé par France Travail, anciennement Pôle emploi, à celles et ceux qui se retrouvent sans travail de façon involontaire. Ce dispositif n’a rien d’automatique : il repose sur des conditions précises et s’inscrit dans le fonctionnement de l’assurance chômage.

La logique est simple : tant que vous exercez une activité, vous cotisez. Dès que le contrat prend fin, que ce soit après un licenciement, une non-reconduction ou la fin d’un CDD, la possibilité d’ouvrir des droits à l’ARE s’étudie à la lumière des critères en vigueur. Mais l’ARE ne se limite pas à une aide financière : France Travail propose aussi un accompagnement individualisé, conçu pour aider chaque chômeur à rebondir et à retrouver un poste.

En parallèle de l’indemnisation, le service public de l’emploi met à disposition des outils pratiques, des ateliers, un suivi sur-mesure et l’accès à des formations. L’objectif est clair : accélérer le retour à l’emploi. L’ARE joue alors un rôle clé, en garantissant des ressources minimales tout en facilitant la réinsertion professionnelle. Et peu importe la raison de la perte d’emploi, fin de CDI, mission d’intérim ou CDD, France Travail ajuste son accompagnement à chaque parcours.

Quelles conditions pour bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi ?

L’accès à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ne se limite pas à la perte d’un emploi. Un ensemble de critères, dictés par la réglementation de l’assurance chômage, encadre ce droit. Avant tout, il faut être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail et résider dans une zone couverte par le régime : métropole, DROM, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, certains cas à Monaco, ou Mayotte (qui applique ses propres règles).

Plusieurs éléments déterminent l’ouverture des droits :

  • Un parcours professionnel d’au moins 130 jours ou 910 heures sur les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les 53 ans et plus), quel que soit le contrat : CDI, CDD, intérim.
  • La rupture du contrat doit être involontaire. Une démission bloque en principe l’accès à l’ARE, sauf circonstances spécifiques. Après un contrat court, refuser deux fois un CDI proposé sur le même poste dans l’année écoulée peut également empêcher l’indemnisation.
  • Le demandeur doit être apte à travailler et démontrer une recherche active d’emploi, à actualiser régulièrement auprès de France Travail.
  • La formation professionnelle peut parfois compter dans le calcul de la durée d’affiliation, dans la limite des deux tiers de la période requise.

Pour les territoires d’outre-mer, comme la Guadeloupe ou la Réunion, le régime d’assurance chômage s’applique pleinement. À Mayotte, la situation diffère et impose une attention particulière à la réglementation locale.

Calcul, durée et versement : ce que vous devez savoir sur l’ARE

Le montant de l’ARE dépend directement du salaire journalier de référence (SJR), calculé à partir des revenus perçus sur les 24 ou 36 derniers mois, selon l’âge. Cette base détermine le niveau d’indemnisation, adapté au parcours salarial de chacun. L’ARE subit divers prélèvements sociaux, notamment pour la maladie et la retraite complémentaire.

Avant le premier versement, plusieurs délais s’intercalent :

  • Un différé spécifique lié aux indemnités de rupture de contrat
  • Un différé congés payés correspondant aux congés non pris
  • Un délai d’attente de sept jours, appliqué à chaque ouverture de droits

La durée de versement s’étale, selon l’ancienneté et l’âge, de 182 à 822 jours (voire jusqu’à 1095 jours avec un complément pour certaines situations). Les évolutions du marché du travail et la situation économique générale peuvent influencer ces durées. Le versement cesse dès que le bénéficiaire atteint l’âge légal de la retraite avec les trimestres nécessaires ou s’il sort de la liste des demandeurs d’emploi.

La protection sociale reste acquise durant toute la phase d’indemnisation : maintien de l’assurance maladie, validation des trimestres pour la retraite de base, et obtention de points pour la complémentaire. Même après la fin de l’ARE, l’assurance maladie continue pendant un an, assurant une transition sans rupture de droits jusqu’à la reprise d’un emploi.

Homme souriant serrant la main d’un conseiller en entretien

Fin de droits : quelles solutions si l’ARE ne suffit plus ?

Quand l’ARE arrive à son terme, d’autres solutions existent pour éviter de se retrouver sans ressources. Plusieurs dispositifs de solidarité peuvent prendre le relais.

Première option : le rechargement des droits. Ce système, prévu par l’assurance chômage, permet de rouvrir une période d’indemnisation dès lors que le demandeur a travaillé au moins 130 jours ou 910 heures, même sur différents contrats. Une fois ce seuil franchi, France Travail effectue un nouveau calcul des droits à l’ARE, en tenant compte des périodes salariées les plus récentes.

Si le parcours professionnel ne permet pas de recharger les droits, il reste possible de demander une allocation de solidarité. L’allocation de solidarité spécifique (ASS) concerne les personnes ayant travaillé cinq ans au moins lors de la décennie précédant la fin de l’ARE, sous réserve de ressources limitées. La demande se fait directement auprès de France Travail, accompagnée des justificatifs nécessaires.

Dans certains cas, un cumul partiel entre ARE et pension d’invalidité ou pension vieillesse reste envisageable, sous certaines conditions et dans la limite des plafonds réglementaires. Chaque situation est analysée individuellement. Face à l’épuisement des droits, l’accompagnement de France Travail prend tout son sens pour aiguiller chacun vers les alternatives les plus adaptées à sa situation.

La période de chômage, avec ses incertitudes et ses doutes, peut aussi ouvrir sur de nouveaux horizons professionnels. L’ARE, loin d’être une simple aide, s’inscrit comme un levier pour reprendre la main sur son avenir.

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